LA VILLE
Béton armé, tous emmurés
Voitures cassées, cailloux jetés
Seringues jetées, enfants piqués,
La ville est morte c’est terminé
La ville est morte c’est terminés
Vitrines pétées, télés volées
Et les gamins se bagarrer
Y a rien à faire dans leur quartier
Leur ville est morte, c’est terminé
Leur ville est morte, c’est terminé.
Familles déménagées, familles expulsées,
Misère, haine et pauvreté,
Plus que la cave pour se shooter.
Et tous ensemble s’évader
Leurs vies sont mortes, c’est terminé
Leurs vies sont mortes, c’est terminé
Les gyrophares dans la cité,
Et les képis tous assoiffés,
D’en tabasser jusqu’à saigner
Et jusqu’au bout même sans pitié,
Leur ville est morte, c’est terminé
Leur ville est morte, c’est terminé
Demain leur tour va s’effondrer,
Il va falloir les reloger,
Mais manque le tact, la dignité,
La dignité, c’est compliqué?
Leur ville est morte, c’est terminé
Leur ville est morte, c’est terminé.
Poème de Sylvain